Patrimoine

Église Saint-Hippolyte

L’Église Saint-Hippolyte est un édifice roman, daté de la seconde moitié du XIIè siècle. Dès sa construction, l’édifice a contribué à la défense du village même si le crénelage qui surmonte l’abside semble postérieur au XIIe siècle. Celle-ci, polygonale, est ouverte de trois étroites fenêtres inscrites à l’intérieur des grandes lésènes plates dessinées sur chaque face du polygone.

La porte de l’église se trouve du côté opposé, à l’intérieur du vieux village (place Charles de Gaulle). L’ouverture est surmontée d’un arc à rouleaux, nettement outrepassé, reposant sur deux chapiteaux. La présence d’un arc outrepassé, sur un édifice roman, est surprenante. Ce type d’arc a été surtout utilisé pendant la période wisigothique, avant d’être repris par l’architecture musulmane.

À l’intérieur, la nef est voûtée d’un berceau partagé en trois travées par de gros arcs doubleaux. Ces derniers reposent sur de puissantes colonnes engagées, dont la partie inférieure a été partiellement détruite à une époque indéterminée. Entre chaque colonne, un arc de décharge en plein cintre réduit l’épaisseur des murs qui sont parfois percés d’ouvertures aujourd’hui bouchées.

L’édifice est sombre, car la lumière ne pénètre que par une petite baie, placée au dessus de l’arc triomphal, et par les trois fenêtres à ébrasements du choeur.

L’originalité de Saint-Hippolyte réside surtout dans son abside. De plan polygonal, elle est couverte par un cul de four réalisé à l’aide de petits blocs rectangulaires placés en épi et assemblés en plusieurs « quartiers » de voûte. De façon tout à fait inattendue, nous voyons, plaqués sous la voûte, quatre arcs toriques se croisant deux à deux. Cette décoration, qui repose sur de fines colonnettes en délié, ne connaît pas de comparaisons, du moins dans le contexte local. L’art roman étant avant tout fonctionnel (chaque élément architectural contribue à la stabilité de l’édifice) on explique mal la présence de ces tores fantaisistes.

Classé Monument Historique depuis 1923, cet édifice accueille chaque année expositions et concerts.

Ouverte au public en période estivale.


Photo tour de l'église

Église Sainte-Cécile

L’église paroissiale se dresse en bordure d’un chemin ancien qui était, à la fin du Moyen Age, une des principales routes du Languedoc méditerranéen : le cami romieu (chemin des pèlerins vers Saint-Jacques-de-Compostelle).

L’église fut construite dans le courant du XIVe siècle selon un plan d’une grande simplicité, caractéristique du « gothique languedocien ». Ainsi Sainte-Cécile est-elle dotée d’un choeur assez réduit , dépourvu de déambulatoire et de chapelles latérales.

Ici, une travée sur deux est aveugle et les fenêtres, lorsqu’il y en a, sont étroites et placées très haut sur les murs. Malgré la grande rosace, au dessus du portail, la luminosité reste volontairement réduite, ce qui est une autre caractéristique du « gothique languedocien ».

La décoration se trouve, elle aussi, réduite à sa plus simple expression et la sculpture est totalement absente, en dehors des armoiries gravées sur les clefs de voûte.

Vue de l’extérieur, l’église a l’austérité d’une forteresse. Sa masse rectangulaire, rythmée par les verticales de solides murs-boutants, n’est coiffée que d’un modeste clocheton. Le portail principal, sur la façade méridionale, et la porte latérale, dite Porte des Morts car elle ouvrait directement sur le cimetière, ne comportent aucune décoration en dehors de chapiteaux feuillagés très simples.

L’installation de l’église, à l’écart du village, s’explique par la préexistence du lieu de culte, ce qu’attestent les vestiges de l’église paléochrétienne tout à côté de l’édifice gothique.

Lorsque cette première église fut abandonnée, le lieu de culte continua à fonctionner.

Photo église Sainte Cécile en 2018

Eglise paléochrétienne

En 1987, des travaux de terrassement ont conduit à la découverte de vestiges appartenant à une des plus anciennes églises du département. Elle fut construite au début du Ve siècle, à l’époque où la villa des Près-Bas est décorée de mosaïques au sol.

L’édifice, d’une longueur de 35m, n’a été dégagé que sur la moitié nord, l’autre partie étant recouverte par la route départementale.

La nef, couverte d’une charpente, est suivie d’une abside semi-circulaire, peut-être voûtée, inscrite dans un chevet carré.

Photo vestiges archéologique église paléochrétienne

Le corps central, formé par la nef et l’abside, est doublé, au moins du côté nord, par une série de pièces annexes, plus basses, qui donnent l’illusion d’un bas-côté. Ces pièces communiquent entre elles.

Celle du centre, plus large, donne à l’édifice une amorce de plan en croix. Elle abrite une cuve baptismale de forme hexagonale faite de morceaux de tuiles plates assemblés à la chaux, recouverte d’un enduit étanche. Ce type de cuve est caractéristique de la liturgie paléochrétienne où le catéchumène, souvent adulte, doit s’immerger entièrement pendant la cérémonie du baptême.

Deux autres corps de bâtiment, formant un angle droit, viennent s’appuyer sur le baptistère.

Le premier, partagé en trois pièces est un balnéaire destiné aux préparatifs du baptême, à moins qu’il ne soit construit que pour le confort du clergé attaché à l’église. La pièce la plus septentrionale servait de fournaise (praefurnium) pour chauffer les deux.

Vieux village

Fort d’un patrimoine bâti qui a beaucoup évolué mais qui heureusement été préservé, Loupian vous surprendra au détour de chacune de ses ruelles.

Une promenade dans le coeur du village vous plongera dans les vestiges du passé. Vous pourrez y découvrir des éléments remarquables du patrimoine loupianais :

  • L’Église Saint-Hippolyte, édifice roman daté de la seconde moitié du XIIè siècle et classé au titre des Monuments Historiques ;
  • le château seigneurial, qui occupe l’espace compris entre l’église Saint-Hippolyte et la Porte de l’Etang. Aujourd’hui, il est devenu l’hôtel de ville. À voir : les tourelles, fenêtres à meneaux, les culots sculptés ;
  • la Maison Garcia, bon exemple des maisons bourgeoises de la Renaissance ;
  • les fenêtres à meneaux, à voir dans les rues de la Brèche, des Remparts et du Docteur Magne ;
  • la chapelle des pénitents, qui date de la fin du XVIè ou plus certainement du XVIIè ;
  • le puits de Marianne, puits collectif du vieux village ;
  • la porte du Caylis et les remparts, traditionnellement datés du XIVè siècle ;
  • la maison Lourdou, avec sa porte de style néoclassique aujourd’hui murée ;


  • l’Église Sainte-Cécile, construite dans le courant du XIVème siècle, caractéristique du « gothique languedocien » et classée au titre des Monuments Historiques ;
  • le Jardin Archéologique de Sainte-Cécile, où ont été découverts les vestiges d’une église construite à l’époque paléochrétienne ;
  • la porte de l’Etang et la tour de l’horloge, datant du XVIIè siècle.
Photo d'une allée avec arches pierres

Musée de site Villa-Loupian

Photo mosaîque pierre visage

Musée de site Villa-Loupian

Replongerez-vous dans l’ambiance et l’histoire des grandes exploitations agricoles gallo-romaines à travers une reconstitution de l’un des bassins des thermes cerné de sa mosaïque d’origine (II ème siècle après J.C.), des maquettes du domaine agricole retraçant les 600 ans d’existence et des objets trouvés pendant les fouilles archéologiques.

A l’endroit de leur découverte, vous pourrez admirer les mosaïques polychromes qui décoraient la résidence d’un riche notable au Vème siècle après J.C., reflet du raffinement de cette civilisation.


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